Absorber : ce sont les caractéristiques qu’ont les ustensiles une fois que de la viande ou des produits laitiers y ont été cuits ou y ont séjourné. Il convient donc de séparer la vaisselle pour le lait de celle pour la viande à l’exception du verre. Selon les rites sépharades, l’utilisation d’une machine électrique pour laver ses deux vaisselles est autorisée à condition que les produits nettoyants annulent le goût (le taham) des aliments préalablement consommés à l’intérieur.
Hashgakha : plusieurs autorités rabbiniques procèdent à différents contrôles de qualité afin de délivrer le label cacher, de manière à sécuriser chaque niveau de pratique religieuse. Chaque instance possède donc sa propre Ashgaha. Il s’agit en fait d’un tampon que l’on retrouve sur les emballages de chaque aliment portant la mention : "Sous la Hashgaha (le contrôle) du Rabbin X"
Bakhalev imo : il est dit "tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère". Il est donc interdit de mélanger le lait et la viande. Pour cela la cacheroute requière un temps de séparation entre l’absorption de viande et du lait. Ce temps peut varier de 1 à 6 heures selon les différentes communautés (askénaze, sépharade, hollandaise, tunisienne, marocaine...), et les différentes traditions.
Ben yomoh : lorsqu’on se sert d’un ustensile pour cuisiner du lait ou de la viande, il est par définition non "Ben yomoh". Au bout de 24h, il sera alors considéré Ben yomo si personne ne l’a utilisé depuis.
Bitoul bé chichim : un aliment (viande ou lait) est Bitoul bé chichim quand il représente moins du 60ème de l’aliment ingurgité (viande ou lait).
Cacher, casher, kosher, kasher : ce sont les termes transcrits en plusieurs langues désignant la pureté d’un aliment, d’une boisson ou d’un ustensile. Le premier passage est dans le Livre d'Esther 8,5 où il est dit : "vé kachér haddavar lifné hammélékh" : si la chose est convenable, convient, est pertinente, devant le Roi. Ainsi, ce qui est cacher est fiable.
Cachérisation : cachériser un ustensile ou un aliment c’est le rendre conforme aux règles instaurées par l’autorité religieuse ou par la cacherout.
Cacheriser : c’est procéder à la cacherisation d’un produit alimentaire, d’une boisson ou d’un ustensile. Pour le poisson il n’y a pas de cacherisation (Vayiqra 7, 26) mais pour la viande, il faut procéder à certains rites pour que la viande soit dite cacher Vayiqra 7, 26-27.
La cacheristation de l’animal doit se faire moins de trois jours après son abattage afin que le sang n’ait pas eu le temps de sécher, puis la viande est émergée dans une solution saline. C’est la Meliha (la salinisation de la viande). Ce temps est variable selon les traditions.
Ensuite, l’animal est placé sur une planche inclinée le temps qu’il se vide de son sang et est rincé à plusieurs reprises. La viande est ensuite dirigée vers les magasins spécialisés (les boucheries cacher).
Chéhita : c’est la méthode utilisée pour abattre un animal en respectant la cacheroute. A l’aide d’un couteau appelé Halef, il faut inciser délicatement une artère et laisser la bête se vider de son sang.
Flechig : c’est le nom utilisé pour désigner les produits alimentaires issus de la viande. Pour les produits laitiers on les nommera Milchig. On utilisera le mot Parveh pour designer un produit alimentaire qui n’est ni du lait ni de la viande, donc un produit consommable quels que soient les aliments qui l'accompagnent. Par exemple, un fruit ou un légumes est parvé..
Glatt cacher : en hébreu Glatt veut dire poumon. Cet organe est le plus fragile lors de l’abattage de la bête car c’est un organe infectieux, sujet à de nombreuses maladies. Une infection pulmonaire rendrait l’animal entier non cacher.
A l’entrée de certains restaurants on peut voir un panneau glatt cacher tamponné par des rabbins qui certifient la cacheroute.
A la manière d’une Teouda, il témoigne du caractère cacher du restaurant.
Cela implique que le restaurant a embauché un chomer (inspecteur de la cacheroute) pour la cuisine qui s’assure du respect de ces règles.
Ién néssékh : ce sont les vins utilisés par les Romains pour le culte de l’idolâtrie. Il est proscrit pour les personnes appartenant à la communauté juive de boire du vin touché par un non juif. C’est donc un vin qui n’est pas fabriqué pour un usage saint. Il n’est pas cacher et ne peut donc pas être bu.
Kévissa : c’est la température (avoisinant 45°C) que doivent atteindre les aliments pour qu’il y ait échange de particules et donc cuisson.
Orla : un arbre, à partir de l’instant où il est planté, est considéré Orla pendant une durée de 3 ans, c'est-à-dire qu’il est interdit de consommer ses fruits. Lors de sa 4e année, on dit que ses fruits sont une offrande à D.ieu. A partir de la 5ème année, nous pouvons en jouir.
Parvé : un aliment qui est ni considéré comme étant de la viande, ni comme du lait, est dit parveh. Il en est de même pour l’utilisation de la vaisselle.
Séparation des personnes : lors d’un repas, si une personne souhaite manger du lait et que l’autre souhaite manger de la viande, sur la table, une démarcation symbolique doit être établie. Soit on utilise la longueur d’un bras comme étalon, soit on utilise des petits objets qui démarqueront la table, le but étant que ces deux types d’aliments ne se retrouvent pas sur la même surface et que les miettes ne soient pas mélangées.
Taâm richon : lorsqu’un aliment touche un ustensile, celui-ci lui transmet un goût. Il est donc interdit d’utiliser un même ustensile pour de la viande ou pour du lait.
Taref : un animal taref est un animal impropre à la consommation. Il a soit été malade, soit tué selon un procédé qui diverge de la conformité religieuse. Il faut en effet, pour que l’animal ne soit pas considéré comme taref, l’avoir tué selon des règles strictes (abattage instantané et sans douleur, absence d’anomalies internes…).