Généralement, cacher lamehadrin se dit d'un produit cacher au dessus de tout soupçon et en dehors de toute discussion entre décisionnaires.
En effet, certains produits alimentaires sont sujets à discussion, et s'ils ont été considérés comme cacher selon la halakha, par exemple par le principe de la majorité des décisionnaires, il ne sera pas considéré comme lamehadrine puisque certains décisionnaires le considèrent comme non cacher.
Un tel produit est donc permis à la consommation et pourra recevoir le label cacher, mais ceux qui se veulent mehadrine, c'est à dire ceux qui cherchent à pratiquer les mitsvot de manière plus rigoureuse s'abstiendront de manger un tel produit.
Deux exemples :
1) La consommation de produits laitiers à base de lait goy non surveillé (non chamour) est permis par de nombreux rabbins, puisque de nos jours il est certain qu'il s'agit de lait de vache ou de brebis, mais un produit laitier laméhadrine ne contiendra que du lait d'Israël ou surveillé depuis sa traite. On parle de lait chamour.
2) Les confiseries ou autres aliments contenant de la gélatine, fabriquée à partir d'os de bêtes non cachères, sont tout de même considérés comme cacher par une partie des décisionnaires, car ces os, après avoir été réduits à l'état de poudre inconsommable, ont perdu le titre d'aliment. Cependant, beaucoup d'autres rabbins pensent que c'est est tout de même interdit "miderabbanane".
Bien entendu, dans la pratique, le plus important est de s'assurer que l'autorité rabbinique qui assure la nature cachère d'un produit est digne de foi, sans quoi l'étiquette lamehadrin n'a aucune valeur.
Nos sages soulignent l'importance de la cacheroute en signalant que la consommation d'aliments non cachers "abrutissent" le coeur.